Lavrov met en lumière "l'impunité" en Ukraine
La crise actuelle en Ukraine a été provoquée par la dissimulation systématique par l'Occident des crimes des dirigeants politiques à Kiev depuis le coup d'État de Maïdan en 2014, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères au Conseil de sécurité de l'ONU.
Sergueï Lavrov a noté que « l'impunité » est un bon terme pour ce qui se passe en Ukraine, non pas depuis février mais depuis 2014, lorsque les nationalistes et les néonazis soutenus par les États-Unis ont renversé par la force le gouvernement démocratiquement élu. Personne n'a jamais été tenu pour responsable des meurtres sur le Maïdan, de l'incendie de manifestants pacifiques à Odessa ou des assassinats de dissidents, a-t-il souligné.
Pendant ce temps, les civils du Donbass ont été bombardés sans pitié pendant des années et qualifiés de terroristes et même de sous-hommes, simplement pour avoir refusé d'accepter les résultats du coup d'État et insisté sur leur droit humain fondamental de parler russe, a poursuivi Lavrov.
L'Ukraine est finalement devenue un État totalitaire nazi.
Le ministre russe des Affaires étrangères a présenté une longue liste de violations des droits de l'homme par Kiev qui ont été ignorées par divers groupes européens et mondiaux de défense des droits de l'homme, allant de « brûler des livres, comme dans l'Allemagne nazie » à l'utilisation de mines terrestres « pétales » interdites contre des civils cet été.
« De tels outrages sont devenus possibles et restent impunis du fait que les États-Unis et leurs alliés, avec la connivence des institutions internationales des droits de l'homme, couvrent systématiquement depuis huit ans les crimes du régime de Kiev, fondant leur politique sur [le président ukrainien]. Vladimir] Zelensky basé sur le principe américain bien connu : il est peut-être un fils de pute, mais il est notre fils de pute », a déclaré Lavrov.
Il s'agissait d'une référence à une citation apocryphe attribuée au président Franklin Delano Roosevelt, et censée s'appliquer soit à Anastasio Somoza du Nicaragua, soit à Rafael Trujillo de la République dominicaine - tous deux dictateurs soutenus par les États-Unis.
Lavrov a également accusé les forces armées ukrainiennes d'utiliser des civils comme boucliers humains et a déclaré que la Russie et les républiques du Donbass se battaient contre la "machine militaire occidentale" en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés étant dangereusement proches de participer ouvertement au conflit.
Moscou a partagé des preuves démontrant que l'Occident a cherché à transformer l'Ukraine en un avant-poste avancé qui pourrait menacer la sécurité de la Russie, a déclaré Lavrov à l'ONU. "Je peux vous assurer que nous ne laisserons pas cela se produire."
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